Rapport de la Présidente

Il me semble étrange, alors que j’avance dans cette période du Carême, de réfléchir au type de pratique appropriée que je pourrais adopter pour ce Carême particulier. Je me souviens des remarques de notre aumônier de prison dans son sermon la semaine dernière ; « nous marchons sur le chemin du carême depuis près d’un an maintenant». Je suis frappée par ces sentiments et je les partage avec vous ici, afin de reconnaître comment nous avons tous, à notre manière, été contraints à une profonde réflexion spirituelle. Nous pleurons les millions de morts du COVID, dont beaucoup nous sont connus. Nous déplorons les lacunes des soins de santé pour les plus vulnérables, en particulier dans les communautés autochtones isolées. Nous avons été isolés et séparés de nos proches pour le bien de nos communautés et de notre monde. Cette dernière année nous a appelés à une sorte de vie sacrificielle.

Dans ce contexte, nous avons vu des communautés de foi se rassembler sur Zoom. La technologie aide les idées et les communautés à grandir et à prospérer. En novembre dernier, le Symposium national sur la justice réparatrice a eu lieu en ligne. En février, l’Institut Kairos a organisé un événement en ligne pour nous aider à mieux comprendre ce qu’est la DNUDPA et comment le projet de loi C-15 affectera le rétablissement des relations entre le Canada et sa population autochtone. Il y avait 488 participants en ligne.

La soif de connaissances sur la justice réparatrice continue même en temps de pandémie. En cette période de confinement extrême et d’isolement social, on nous donne un aperçu de la vie des Canadiens purgeant une peine de prison. Lorsque nous sortirons de cette pandémie, les technologies si utiles pour le rassemblement de la communauté et le partage des connaissances et des bonnes idées trouveront-elles enfin leur chemin dans nos prisons et nos centres de détention?

Au moment où le printemps se pointe, les rivières ici sont toujours prises dans la glace. Mais comme je l’ai appris au cours de l’année écoulée, même lorsque les choses semblent figées dans le temps et dans l’espace, l’esprit bouge au sein de la communauté et la renforce. Les bonnes idées et les nouvelles façons de faire trouveront toujours un moyen. Merci de garder votre connexion au CCJC « branchée » et bien vivante.

Pamela Dillon

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