PROJETS PRÉCÉDENTS

Service de pastorale auprès des victimes

Les victimes d’actes criminels cherchent à se faire entendre pour reprendre le contrôle de leur vie suite au tort qu’elles ont subi. Les systèmes judiciaires actuels étant principalement axés sur les délinquants, le Conseil des églises souhaite explorer les besoins des victimes et y répondre en développant une consultation sur le service de pastorale. L’idée d’élaborer une initiative de service de pastorale pour les personnes touchées par la criminalité est née lors d’un symposium communautaire sur les victimes et l’église, qui a eu lieu à Ottawa en mai 2007. Depuis, le Conseil des églises soutient les églises pour qu’elles jouent un rôle plus actif et utile, afin d’aider les victimes d’un crime et toutes autres personnes touchées par la criminalité dans leur communauté. Le Conseil des églises, en collaboration avec le Comité central mennonite du Canada et les Quakers, a élaboré un projet pour outiller et former le service de pastorale, afin qu’ils puissent répondre aux besoins des victimes d’actes criminels dans leur collectivité. La première étape, qui a eu lieu lors de notre assemblée générale annuelle de 2009, consistait à promouvoir une consultation nationale, réunissant des représentants d’ONG, du gouvernement, des églises, des hôpitaux, des prisons et d’autres ministères. En mai 2010, le Conseil des églises a organisé un forum de suivi, dont le thème était : « Les besoins des victimes, mon affaire ou mon enfer ? » Notre objectif était d’identifier de nouvelles initiatives qui encourageaient la croissance personnelle et d’inviter les prestataires de ces initiatives à partager leurs expériences. Le forum a permis aux victimes de partager leurs expériences et proposait des discussions et des ateliers sur les différents programmes et approches. Téléchargez le rapport complet en français et en anglais.

Martha et Howard

Le Canada devrait-il importer des politiques de justice pénale américaines défaillantes ?

Un pour cent de la population adulte américaine est en prison. C’est le taux le plus élevé au monde, encore plus élevé qu’en Russie et en Chine. Pourquoi les législateurs américains réexaminent-ils leur approche de lutte contre la criminalité ? Quelles leçons les Canadiens peuvent-ils apprendre des États-Unis sur la répression du crime, la politique de justice pénale et l’incarcération ? Le 6 mai 2008, le CEJC et la Société John Howard du Canada ont organisé un forum public avec Marc Mauer, directeur général du Washington, D.C. Sentencing Project. Mauer est l’auteur du livre Race to Incarcerate, dans lequel il explique que plus d’incarcération peut en fait causer plus de criminalité. Il se demande pourquoi le Canada veut imiter des politiques de justice pénale qui ont échoué aux États-Unis. Afin de promouvoir cet événement, le CEJC a invité Martha et Howard à venir à Ottawa et à partager leurs points de vue sur le programme canadien de lutte contre la criminalité. Martha, Howard et leur chien Skippy sont des personnages en contreplaqué créés par Stephen Goldsmith de l’Urban Design Coalition à Salt Lake City aux États-Unis. Ils ont été conçus en 1989 pour sensibiliser le public aux problèmes et aux succès du centre-ville, et ont permis d’attirer l’attention des médias et du public sur les enjeux qu’ils évoquaient (des dialogues enregistrés étaient diffusés, accompagnés de leur représentation). Ils sont devenus la voix des Canadiens lorsque des questions d’intérêt public étaient abordées par les médias. Martha et Howard ont été choqués d’apprendre que le Canada allait adopter un grand nombre des mesures mises en place par leur gouvernement environ 30 ans auparavant — des mesures qui s’avéraient être un échec retentissant. Ils ne pouvaient pas s’empêcher d’exprimer leur confusion à propos du programme canadien de « lutte contre la criminalité », alors qu’ils visitaient la rue Rideau, le marché du centre-ville, la rue Sparks, la mairie, et alors qu’ils attendaient leur bus aux stations Billings Bridge et Hurdman. Découvrez ce que Martha et Howard avaient à dire sur les enjeux de cette élection lors de leur visite à Ottawa. Regardez leurs vidéos sur les élections : à propos des victimes ; de la criminalité chez les jeunes ; des solutions efficaces pour lutter contre la criminalité ; des autres options que la prison ; de la population pénitentiaire ; et des investissements intelligents.

Le programme de justice collaborative

Informations supplémentaires : http://www.collaborativejustice.ca/FR/

Brochure sur le pardon

Veuillez SVP cliquer ici pour télécharger la version PDF de la brochure sur le pardon du CEJC. Vous êtes encouragés à imprimer cette brochure pour l’utiliser dans votre paroisse.

CERCLES DE SOUTIEN ET DE RESPONSABILITÉ (CSR)

Click here to learn more about the CoSA National Demonstration Project (English and French)  CERCLES DE SOUTIEN ET DE RESPONSABILITÉ (CSR): Une approche efficace pour la sécurité de la communauté POUR PUBLICATION IMMÉDIATE: Le 4 février 2015 Ottawa, Ontario Canada- Le Conseil des Églises en Justice et Criminologie (CEJC), en collaboration avec différents sites CSR à travers le Canada, a récemment terminé un projet expérimental de cinq ans, subventionné par le Centre National de Prévention du Crime qui dépend de la Sécurité publique du Canada. Le résultat de ce projet est un rapport d’évaluation complet des CSRs au Canada. Les Cercles de Soutien et de Responsabilité (CSR) est un programme de réintegration dans la communauté fondée sur les principes de la justice réparatrice. Il tient les contrevenants sexuels responsables du tort causé, tandis qu’il les accompagne dans leur effort de réintégration dans la communauté à la fin de leur peine d’emprisonnement. Cette évaluation constitue un ajout précieux à l’ensemble des recherches internationales -qui ne cessent de grossir- sur les programmes des CSRs. Ce rapport, ainsi que d’autres recherches similaires, indiquent que les CSRs sont des outils essentiels pour la réintegration des contrevenants sexuels à haut risque et avec des besoins importants, au Canada, et jouent un rôle majeur dans la réduction du nombre de victimes et le maintien de la sécurité de la communauté. Ce rapport d’évaluation est le premier du genre pour les CSRs du Canada, dans la mesure où il permet un regard approfondi sur les dynamiques développées dans les CSRs, grâce aux études de cas dans les différents sites observés. Le rapport aborde la question de ce qui se passe dans un cercle de soutien et de responsabilité, ce qui n’avait pas été examiné auparavant. Il met aussi en question la durabilité des CSR au Canada, étant données les coupures budgétaires fédérales, effectif le 31 Mars 2015, qui vont affecter de nombreux sites. Une observation fine des fonctionnements internes met en lumière un programme où un personnel dévoué accompagné de bénévoles s’efforce d’offrir un soutien vital à la réintegration à des individus libérés des institutions pénitentiaires fédérales et renvoyés à la communauté dans tout le Canada. Plus important encore, ce rapport montre comment le programme des CSRs apporte un complément nécessaire aux structures de soutien formelles, en mettant l’accent sur la construction de relations de solidarité entre des contrevenants récemment libérés, le personnel et les bénévoles des Cercles qui comprennent ce qui est en jeu, lorsque l’on tient les contrevenants pour responsables envers la communauté. Cliquez ici pour lire la rapport complet.

La courtepointe des récits de la justice

La courtepointe des récits de la justice était un projet parrainé par le CEJC et organisé par l’artiste multimédia Meagan O’Shea.

Meagan O’Shea et Susie Shantz ont cousu une courtepointe comportant 40 morceaux de tissu avec des images descriptives symboliques créées par des victimes et des délinquants à travers le Canada. Lorsque vous touchez n’importe quel morceau de tissu, cela active un témoignage audio de deux minutes par son créateur, décrivant le triste événement qui a eu lieu dans sa vie — 15 récits en français et 25 en anglais.

Une courtepointe est synonyme de confort, chaleur et sécurité. Elle nous protège du froid et des éléments hostiles. Dans le passé, les courtepointes étaient faites avec des chutes de tissu après avoir confectionné des robes et des chemises. Il y avait également le plaisir de voir comment ces éléments pouvaient être assemblés pour faire un beau design artistique.

On retrouve ces concepts dans cette courtepointe. Celle-ci raconte les récits de quarante événements tristes et horrifiants, et elle nous permet de nous rassembler en tant que communauté. Comme les courtepointes sont réconfortantes, nous trouvons le courage d’écouter les gens partager les détails du meurtre d’un membre de leur famille. L’image artistique contribue à dépeindre la violence d’une façon sécurisante. Tout comme les morceaux de tissu ont un but et un sens lorsqu’ils sont rassemblés, les blessures et les dégâts de nos vies peuvent également être réunis afin de transmettre un message de paix puissant.

L’objectif principal de la courtepointe n’est pas de nous sensibiliser à la douleur des victimes et des délinquants, ce qui pourrait inciter la colère et la vengeance. Elle est plutôt conçue pour nous rassembler, de sorte que nous pouvons compatir avec la souffrance, l’espoir et le courage des victimes et des délinquants.

Rassemblement

Le CEJC a créé un film promotionnel sur la courtepointe des récits de la justice. Veuillez SVP cliquer ici pour lire le résumé du DVD (PDF – 5,8 Mb).

Si vous désirez recevoir une copie de ce film, veuillez SVP envoyer un courriel à info@ccjc.ca ou contacter notre bureau à Ottawa au 613-563-1688. Ce film est également disponible à la bibliothèque de Sécurité publique Canada.

Ce que les gens ont pensé de la courtepointe

  • « Not Just Black And White » (Pas seulement en noir et blanc) : la courtepointe des récits de la justice du CEJC en vedette à l’exposition d’art de St. John’s – En savoir plus
  • « Touring the Quilt in Manitoba » (La tournée de la courtepointe au Manitoba) de Margot Lavoie, ancienne présidente du CEJC en 2007-2008 — En savoir plus (PDF)
  • « The Justice Storytelling Quilt » (La courtepointe des récits de la justice) Niagara Anglican, décembre 2006 – En savoir plus (PDF)
  • « Victims and offenders share stories with talking quilt » (Les victimes et les délinquants partagent des récits grâce à la courtepointe qui parle) Kitchener-Waterloo Record, 2 mai 2006 – En savoir plus (PDF)
  • « Quilt speaks pain and courage: Stories of horror, loss and compassion are sewn together in talking art » (La courtepointe parle de douleur et de courage : récits d’horreur, de deuil et de compassion rassemblés dans une œuvre d’art qui parle) The Ottawa Citizen, 14 novembre 2005 – En savoir plus (PDF)

 

Infographie de la justice réparatrice

Dans l’image ci-dessous, vous découvrirez les points marquants de notre recherche en 2010.

La justice pénale à un carrefour

Je leur donnerai un seul cœur et je mettrai en eux un esprit nouveau. J’ôterai de leur chair le cœur de pierre et je leur donnerai un cœur de chair. — Ézéchiel 11:19 En tant que chrétiens, nous sommes appelés à agir avec nos « cœurs de chair » (inspirés par l’ouverture d’esprit, la compassion et la miséricorde), et non pas avec nos « cœurs de pierre » (motivés par la souffrance, la colère ou la peur). Mais qu’est-ce que cela signifie lorsque nous devons interagir avec des personnes affligées par le crime, avec des délinquants et avec notre système de justice pénale ? La justice pénale à un carrefour est une série d’articles préparés par le CEJC et destinés à contribuer à la réflexion sur les enjeux et les options qui s’offrent à nous en tant que pays.

La justice pénale à un carrefour : pourquoi offrir cette série maintenant ?

Le crime nous concerne tous, y compris nos communautés religieuses, avec nos portes verrouillées, nos systèmes de sécurité et nos taux d’assurance élevés, et avec notre peur pour notre propre sécurité lorsque nous entendons des actualités sur la criminalité et la violence. Nos parents, nos proches et nos amis peuvent être victimes d’actes criminels. Les jeunes dans nos communautés peuvent se retrouver impliqués dans la brutalité des gangs. Les adultes de nos collectivités peuvent être emprisonnés et leurs enfants peuvent en souffrir.

De plus, nous entendons beaucoup parler de crime et avons accès à des statistiques sur la criminalité. Trop de vies sont dominées par la peur. Le crime alimente nos peurs et peut limiter nos espoirs. En tant que société et en tant que chrétiens, nous devons considérer comment cela nous a changé et a modifié notre façon de voir les victimes, les délinquants et le système juridique. Est-ce que nos attitudes reflètent les valeurs de notre foi : notre souci pour les affligés ; la dignité de chaque personne ; le pardon et la guérison des relations brisées ; la responsabilité ; le bien commun ? Est-ce que les lois criminelles de notre pays et les pratiques de notre système correctionnel améliorent notre sécurité ? Est-ce que nous laissons la peur et les préjugés endurcir notre cœur et nous rendre moins humains envers nos voisins, y compris nos « ennemis » ?

Ce sont des questions difficiles, en particulier pour ceux d’entre nous qui ont été touchés par le traumatisme, la rage et l’injustice d’un crime. Néanmoins, ces questions doivent être posées encore et encore. C’est particulièrement le cas en ce moment.

Nous assistons actuellement à un changement majeur dans les priorités de la justice pénale au Canada. Nos gouvernements, fédéral et provinciaux, sont sur le point d’investir des milliards de dollars dans la construction de nouvelles prisons. Est-ce que les politiques qui mettent l’accent sur un plus grand châtiment, l’allongement des peines et davantage d’incarcérations contribuent à la réconciliation et à la guérison, une expérience de la justice qui peut instaurer la paix au sein des communautés ? Est-ce que les dépenses de vastes sommes d’argent pour avoir davantage de prisons sont prudentes lorsque cela retire des fonds publics dans d’autres domaines essentiels au bien commun ? Voici la dure réalité : on nous a ordonné d’aimer non seulement nos amis, mais aussi nos ennemis (Matthieu 5). Cela peut s’avérer cruellement intolérable dans certaines circonstances, et nous ne devons pas être trop durs avec nous-mêmes à ce sujet. Toutefois, nous savons dans notre foi que Dieu veut supprimer cette pierre et nous donner des cœurs de chair.

Nous pouvons nous aider les uns les autres avec cette promesse et attendre avec un esprit ouvert. Nous pouvons trouver de nouvelles façons d’envisager une justice qui offre plus d’opportunités afin de favoriser la guérison et la grâce.

La justice pénale à un carrefour : introduction Télécharger le PDF

La justice pénale à un carrefour : les victimes d’actes criminels Télécharger le PDF

La justice pénale à un carrefour : les détenus Télécharger le PDF

 

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